Le contexte vraiment particulier avec lequel nous avons dû composer en 2020 : pandémie, confinement, pertes d’emplois, baisse de revenus, baisse historique des taux hypothécaires etc., a certainement eu son lot d’impacts sur le marché immobilier canadien. Dans la deuxième moitié de l’année, nous avons assisté à une flambée des prix des propriétés résidentielles d’un océan à l’autre – une augmentation de près de 8 % en moyenne. Parallèlement, l’offre a diminué créant ainsi une rareté sur le marché. On note également un engouement marqué pour les maisons unifamiliales au détriment des condos et des maisons en rangée et on remarque aussi que plusieurs acheteurs se tournent désormais vers la banlieue. Les effets de la pandémie, du désir de s’éloigner des grands rassemblements de personnes et du télétravail? Probablement!
Mais qu’en sera-t-il de 2021?
Les experts se prononcent, mais...
La firme Moody’s Analytics prévoyait un recul des prix de l’immobilier en 2021. On attribuait ce recul au ralentissement prévisible de l’économie américaine, et par le fait même de l’économie de notre pays, le marché du travail, durement affecté par la COVID-19 et le faible taux d’immigration associé à la situation mondiale actuelle, affectera négativement le prix des résidences. Malgré des taux hypothécaires très bas, les experts entrevoyaient une diminution du prix des maisons d’environ 7 % considérant un taux de chômage élevé et des revenus plus bas pour les ménages canadiens. Cette prévision ne s’est pas avérée, au contraire. Le marché immobilier est toujours en hausse et les ventes de copropriétés et de multi-logements en toujours en hausse, tout comme le prix des habitations d’ailleurs.
Au niveau locatif, on voyait venir un changement important où l’offre risque de dépasser la demande. C’est principalement le ralentissement marqué de la migration vers le Canada qui causerait cette baisse de la demande pour le locatif. Encore une fois, les experts ont eu tout faux. Nous avons pu observer de longues listes de locataires potentiels pour un seul logement et une flambée des prix pour ces mêmes appartements. Certains propriétaires d’immeubles locatifs ou d’unité en location ont-ils flairé la bonne affaire et mis leur propriété en vente? Possible!Un retour à la normale pour 2022?
Avec les éléments en notre possession présentement, on peut prévoir un retour à la normale en 2022. Contrairement à 2021, On est en droit de s’attendre également à une recrudescence des demandes pour les condominiums et les résidences plus modestes, considérant l’instabilité économique et les revenus toujours en baisse pour une grande partie de la population active en recherche de maison. Il sera intéressant de suivre l’évolution de la pandémie mondiale qui sévit présentement et qui aura un impact direct sur notre économie et donc, sur le marché immobilier en 2022. Il est difficile présentement de faire des prévisions pour le futur. On prévoyait un retour à la normale en 2022 à la suite des baisses de 2021, baisses qui ne se sont pas avérées. Qu’en sera-t-il pour les prochaines années? Seul l’avenir nous le dira.
Est-ce le moment de demander un prêt privé?
Avec les taux d’intérêt à un niveau très bas présentement, on peut être tenté de réaliser un emprunt pour de l’immobilier. Les banques seront toutefois plus frileuses à prêter considérant l’instabilité du marché immobilier pour une nouvelle construction d’immeuble locatif par exemple. Il en sera de même si votre situation financière n’est pas d’une grande stabilité, voire précaire. Le prêteur privé pourrait alors s’avérer une bonne solution pour vous permettre de redresser votre cote de crédit et ainsi, d’accéder à un prêt traditionnel par la suite ou tout simplement de réaliser votre projet.